Nastasha ouvrit les yeux à cinq heures et demie, comme d'habitude. Elle s'était toujours imposé des réveils militaires et avec le temps elle n'avait plus besoin de réveil pour ça.
Elle se leva et commença immédiatement sa gymnastique. Il fallait qu'elle reste en forme si elle voulait survivre. Elle fit des pompes, puis des étirements, puis des tractions, puis s'arrêta, essouflée. Elle venait de faire loitié de ce qu'elle faisait au début, mais c'était devenu trop difficile. L'infection gagnait du terrain et elle avait de plus en plus de mal à respirer. Au rythme où son état s'aggravait, elle ne pensait pas survivre jusque Noël prochain. Elle prit son inhalation quotidienne d'antibiotique et se rendit à la cuisine pour prendre son petit déjeuner.
Après un petit déjeuner frugal, elle s'habilla et prit sa voiture jusqu'au Service. Elle avait déjà enfilé sa combinaison de commando (elle était sensée la laisser dans un casier, mais préférait l'emmener chez elle au cas où sa maison serait attaquée). A peine arrivée, on l'envoya en salle de briefing pour préparer sa mission du jour. Le chef fut très expéditif. Un groupe de mutants semait la panique dans un centre commercial de Manatthan pour s'amuser. L'unité se prépara aussi vite que possible. Nastasha étant déjà prête fut la première à prendre place dans le VAB. Elle but une drenière gorgée de vodka et mit son masque à gaz. Le reste de l'équipe la rejoignit en vitesse et ils prirent le chemin du centre commercial.
Le véhicule se fraya un chemin rapide parmi la circulation hurbaine, secouant ses passagers. Quand il fut arrivé, les soldats n'attendirent même pas l'arrêt complet pour sauter et se déployer. Rien que l'extérieur du bâtiment trahissait une grande agitation. Des gens fuyaient hors des galleries en hurlant. Les policiers avaient déjà établi un périmètre de sécurité. Sans attendre, Nastasha investit les lieux avec son équipe. A l'intérieur c'était le chaos total. Les mutants étaient répartis un peu partout. Ils étaient tellement occupés à s'amuser au dépends de pauvres humains pour remarquer tout de suite la section d'assaut. Il y en avait cinq en tout. Le premier faisait jaillir des flammes de ses mains et s'amusait à effrayer des civils en leur lançant des flammèches. Le deuxième, qui mesurait deux mètres de haut, était occupé à s'enfiler toutes les réserves de la cafétéria. La troisième, dont les mains se terminaient par de longues griffes, essayait les vêtements d'une boutique de luxe. Et les deux autres, dont on n'arrivait pas à déterminer les pouvoirs, s'éclataient à mettre à sac d'autres boutiques. Nastasha répartit ses hommes de sorte à ce qu'ils soient environ deux par mutant. Elle choisit de s'occuper seule du premier, qui lui semblait le plus facile. Elle courut vers le mutant pyromane et l'interpella. L'homme se retourna pour voir pointé sur lui la mitraillette de Nastasha pointée sur lui. Il sourit.
"Pathétique !" rigola-t-il.
Les flammes qui s'échappaient de ses mains grandirent, s'éttendirent à ses épaules, puis au reste de son corps. Il se changea entièrement en torche vivante et s'approcha de Nastasha pour la réduire en cendres. mais ce qu'il n'avait pas vu, c'était qu'elle se tenait juste sous un détecteur de flammes. Sous la chaleur, le système anti-incendie se déclencha et déversa une trombe d'eau sur le mutant, qui s'éteignit en hurlant de douleur. Nastasha n'eut alors qu'à lui expédier un direct du droit dans la mâchoire pour l'envoyer au tapis.
"Pathétique !" dit-elle en lui passant les menottes.
Le reste de l'intervention se passa bien. L'équipe n'eut pas de mal à arrêter les autres mutants, sauf l'un d'eux qui parvint à s'échapper en devenant invisible. Ils avaient eu de la chance, ce n'étaient que des petits délinquants avec peu d'expérience qui se contentaient de crâner avec leurs pouvoirs qu'ils n'avaient sûrement pas depuis très longtemps. Une fois, l'unité était tombée sur un mutant surpuissant, il n'y avait eu que trois survivants dont Nastasha.
Quant au reste de la journée, elle ne fut qu'un résumé de routine. Nastasha remplit des rapports (le truc qu'elle aimait le moins dans ce métier). Puis elle fit quelques couses et rentra chez elle, où elle regarda un moment la télévision en astiquant son arme avant de se coucher de bonne heure.