Winifred dormait encore du sommeil du juste quand elle fut violement tirée de l'éther par la sonnerie stridente du réveil. Et bien évidement, elle était juste au bord du lit et tomba par dessus bord. Après que le contact violent avec le plancher eut achevé de la réveiller, elle se leva péniblement en jurant.
"Sheise, wecker !"
Elle se dirigea vers la salle de bain. Elle connaissait l'appartement par coeur, mais visiblement pas assez. Incapable d'ouvrir les yeux à cause de la fatigue, elle se cogna au mur, à un mètre de la porte.
"HIMMEL ! DONNERWETTER !"
Elle jeta rageusement sa nuisette par terre et entra enfin dans la salle de bain. Heureusement, la douche matinale la réveilla complétement et elle fut dans de meilleures dispositions pour prendre son petit déjeuner. Quelques tartines beurrées, une tasse d'expresso et elle était prête à partir bosser. Elle mit son impreméable, prit son sac et sortit. Elle descendit dans le parking souterrain pour récupérer sa voiture. Alors qu'elle n'était qu'à quelques pas de la coccinelle quand un homme l'interpella. Elle sursauta comme si elle avait vu un fantôme et resta droite tandis que l'homme s'approchait.
-Excusez-moi, vous avez l'heure ?
-Xblfbleb !
-Pardon ?
Winifred était pétrifiée. Elle perdait toujours ses moyens dans ce genre de situation. Elle rentrait la tête dans son col tandis que ses joues prenaient cette teinte pivoine qui leur était propre.
-Vous avez l'heure ? Je vais pas vous manger vous savez !
-Ch...che...che parle pas l'anklais... Téssolée ! Faut qu'chy aille !
Sans laisser à l'homme le temps de répondre, elle bondit dans la Volkswagen et démarra en trombe. Elle roula vite jusqu'au commissariat et une fois arrivée, descendit immédiatement au labo. Elle se sentit mieux dans toute en inox, aux murs tapissés de tiroirs. Cet endroit flanquait la frousse aux autres, mais elle s'y sentait chez elle. Elle enfila sa blouse blanche et regarda sur son bureau la liste avec les "clients" d'aujourd'hui. Pour commencer, elle avait un type retrouvé dans le fleuve. Elle ouvrit le tiroir et porta le cadavre sur la table d'opération. Elle jeta un coup d'oeil et vit tout de suite qu'il n'était pas mort noyé. Cette théoris se confirma quand elle ouvrit les poumons et qu'elle les trouva vides d'eau. Cet homme était mort avant de tomber à l'eau. C'est à ce moment là qu'un satagiaire entra. Quand il vit Winifred en pleine opération, il eut un mouvement de recul. Mais elle le fit venir, pas question qu'il se défile.
"Allez, fiens ! Ch'ai pesoin t'aite."
Le stagiaire Obéit à contrecoeur.
"Tiens, oufre-lui la pouche. Il ne fa pas te mancher."
Elle ne comprenait pas pourquoi les gens avaient si peur des morts, ils n'étaient pas dangereux.
Ca dura toute la journée. Au fur et à mesure que les cadavres défilaient, le stagiaire devenait de plus en plus pâle. Winifred, elle, était aussi fraîche qu'en arrivant malgrès toutes les tâches de sang qu'elle avait jusque sur la figure. Quand la nuit fut tombée, elle le laissa partir et commença elle aussi à s'en aller. Elle eut la mauvaise surprise de voir qu'on avait emmené sa coccinelle parce qu'elle l'aiavit garé devant une bouche d'incendie. Elle fut contrainte de prendre le bus. Cette fois, elle ne parvint pas à maîtriser son estomac jusqu'à l'arrivée et vomit sur la cravate d'un homme d'affaires. C'était comme ça dès qu'elleavait le malheur de se retrouver dans un véhicule qu'elle ne conduisait pas elle-même. Tois ceux qui la conaissaient la simonisaient à cause de ça. Elle rentra chez elle sans autre tuile, dîna et se coucha. Une vie tranquille et répétitive. Ah... si elle savait que tout cela allait changer...